Le black metal, originaire de Norvège, est entouré d'une teinte douteuse. Pensez à l'icône du black metal et à l'assassin
Burzum, qui aujourd'hui, quelque part dans les forêts françaises, déverse ses théories sur le sang et la terre à qui veut bien l'entendre. Aux Pays-Bas, autour d'Utrecht, une scène black metal en langue néerlandaise s'est développée avec des noms de groupes archaïques
… comme Laster, Terzij de Horde et Witte Wieven. Les membres de ces groupes se sont réunis au sein de Fire & Silk autour de la chanteuse et artiste visuelle Famke. Sur leur premier album Boezem, ils enrichissent le black metal et le néo-folk d'un son atmosphérique très varié qui rappelle parfois Cocteau Twins et Dead Can Dance. L'ensemble donne l'impression d'être aussi grandiloquent qu'il est sombre. Les voix claires et tourmentées de Famke, en frison et en néerlandais, font merveille. Ses paroles, comme le nom du groupe, respirent la poésie hollandaise ancienne qui sonne et se lit comme Willem Kloos un soir de suicide : "Triomphalement, nous encaissons sans défense dans nos habitations. Essentiellement, nous nickelons notre être sans terre". Les collages de Famke dans le livre d'art solennel du CD sont également magnifiques. (MR)plus