Grogner ou ne pas grogner, telle a été la question avec le groupe de prog metal suédois Opeth ces dernières années. Le chanteur, guitariste et leader Mikael Åkerfeldt a déjà montré sur Damnation en 2003 qu'il pouvait bien faire avec sa voix naturelle. Mais le vrai fan d'Opeth préfère l'entendre alterner cette voix (combinée à des passages de prog atmosphériques) avec ses grognements
… profonds où la musique se transforme en métal féroce. Sur Heritage, Åkerfeldt omet non seulement ses grognements, mais aussi le métal n'apparaît que sporadiquement. Le prog lunatique, le jazz rock et le folk rock qui révèle une large connaissance du début des années 70, domine cette fois. Les claviers utilisés sont exclusivement vintage, comme le Hammond et le mellotron et même une flûte solo jazzy apparaît dans Famine. Le son passionnant et riche d'Heritage peut peut-être mieux être décrit comme une version européenne de Mars Volta, pleine d'échos de l'histoire de la musique mais sans aucun doute Opeth. (MONSIEUR)plus