Sur son prédécesseur Systematic Chaos (2007), le groupe new-yorkais Dream Theatre est apparu comme quelque peu déséquilibré. On aurait dit qu'ils voulaient disséquer leur son complexe, dans lequel se rencontrent métal particulièrement dur et prog fragile, où chaque chanson devait représenter un style. Que leur polyvalence puisse être bien mieux réunie dans de longues pièces épiques
… peut être entendu sur Black Clouds & Silver Linings. Le groupe sonne à l'ancienne dans quatre pièces de théâtre musical éblouissantes, une ballade et un single. Peu est laissé à l'imagination, dans la pièce d'ouverture A Nightmare To Remember seule, le tonnerre, la pluie et les voitures qui s'écrasent avec des freins hurlants résonnent en plus du jeu de guitare déchaîné de John Petrucci et des rythmes complexes de Mike Portnoy. En partie à cause du chant mélodique de James LaBrie, la musique reste accessible et vous, en tant qu'auditeur, êtes gardé par l'histoire. Dream Theater n'est pas seulement l'un des inventeurs du progmetal, mais aussi son roi sans couronne. Heureusement, Black Clouds & Silver Linings montre pourquoi. (MONSIEUR)plus