Le deuxième oratorio de Mendelssohn, "Elijah" (1846), fut commandé par le Birmingham Festival Committee. Mendelssohn (1809-1847) était très populaire en Angleterre et son premier oratorio "St Paul" avait déjà été joué avec un grand succès à Birmingham. Le sujet du prophète Élie a interpellé Mendelssohn: "Ich hatte mir eigenlich beim Elias einenrechten durch und durch Propheten pensait,
… wie wir ihn etwa heut 'zu Tage wieder brauchen könnten, stark, eifrig, auch wohl bös' und zorn und zorn Gegensatz zum Hofgesindel und Volksgesindel, und fast zu ganzen Welt in Gegensatz, und maargetragen wie von Engelsflügeln ". Mendelssohn était de caractère conservateur. Alors que des contemporains tels que Wagner et Berlioz ont innové en musique, Mendelssohn s'est de plus en plus inspiré des œuvres de Johann Sebastian Bach et Georg Friedrich Händel. L'influence de ces compositeurs est clairement visible dans "Elijah". Mendelssohn, comme beaucoup de Victoriens, a déploré le déclin de la foi et le matérialisme et le rationalisme croissants. Le succès d '"Elijah" était donc en partie dû à la musique simple mais extrêmement expressive; c'était une expression de l'ancienne foi, une foi de miracles. L'oratorio est une œuvre dramatique pleine de peinture tonale et de caractérisation. Seule la dernière partie a un caractère plus méditatif. Un air comme "Hear ye, Israel", par exemple, n'a rien contribué à la progression dramatique, mais Mendelssohn avait écrit ce bel air pour une célèbre prima donna de l'époque Jenny Lind, surnommé «le rossignol suédois». Sur le CD sorti par Decca, elle est chantée par Renée Fleming, tandis que Bryn Terfel joue le rôle d'Elijah. Paul Daniel dirige le Chœur du Festival d'Édimbourg et l'Orchestre de The Age of Enlightenment dans cette performance dramatique de la dernière œuvre majeure de Mendelssohn. (CP) _plus