2013 était connue comme l'année Verdi et Wagner. En partie à cause d'une attention médiatique unilatérale, les compositeurs moins connus ont souvent été négligés par le grand public. Karl Amadeus Hartmann (1905-1963) aurait probablement connu ce sort si la matinée du samedi de la NTR n'avait pas consacré une grande attention à sa musique. Hartmann, un dissident franc sous le régime
… nazi, s'est retiré de la vie publique entre 1933 et 1945. En silence - son «émigration innere» qu'il avait choisie lui-même - il travailla sur ce qui, après la guerre, aboutira à une série de symphonies impressionnantes. Chacun d'eux porte des accusations contre l'injustice et l'inhumanité. Dans des successions parfois erratiques de styles et de techniques, Hartmann utilisa ouvertement une musique qualifiée de maléfique par les nazis. Par exemple, la première symphonie «Versuch eines Requiems» fait clairement référence à Mahler. Dans le Scherzo de la Quatrième Symphonie, l'esprit de Bartók erre comme une ombre démoniaque. Mais le fil le plus surprenant qui traverse ces œuvres et d'autres est la mélodie de la chanson juive Elijahu Hanavi. Les huit beaux enregistrements de la saison de concerts 2012-2013 forment donc un monument impressionnant à un compositeur dont la musique est encore plus que d'actualité! (JWvR)plus